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Restons philosophes

La France va mal. Le tableau est sombre. Qui peut le nier ? Il faut partir de ces inquiétudes pour bâtir un nouveau consensus politique et social et reprendre confiance par la force des idées et de la pensée. Je défends cela dans mon dernier essai.


Notre pays souffre en particulier de trois maux, parmi d’autres.


Nous sommes entrés dans l’ère d’une société de la méfiance et de la défiance. Les fractures sociétales sont béantes. Les attentats ont précipité la peur et la haine partout. En politique, le dégagisme est en réalité un populisme "doux", soit le cache sexe d’une envie de renversement des élites, quelles qu’elles soient. Nous avançons tels les somnambules de Christopher Clark vers le dévoiement de nos valeurs que nous chantons pourtant à toutes les occasions.


Nous sommes aussi devenus une société où le racisme s’est immiscé presque partout pour ne paraître pourtant au grand jour que rarement. On ne fait plus la différence entre citoyenneté, nationalité, immigration, religion, ethnie. Tout est confondu. Le racisme est prégnant mais ne se dit pas, il se traduit différemment par une recherche de la « pureté ». Parmi d’autres faits qu’on a tous en tête, celui qu’un fils d’immigré diplômé de l’Université ou même d’une grande école a 3 fois moins de chance de trouver un emploi qu’un autre jeune, installant de fait de nouvelles frontière invisibles mais pourtant bien infranchissables.


La société qui abdique sous le plafond de verre


Nous sommes enfin devenus la société qui abdique sous le plafond de verre. L’économie et les parcours professionnels obstruent les horizons personnels et les parcours de vie. Les corps, les cercles, les clubs sont partout et empêchent la sélection des meilleur(e)s par les seules compétences, pour ce qu'elles sont. Les avantages soigneusement entretenus par l'entre soi construisent sous nos yeux une société hyper structurée qui vante le mérite mais tolère le « piston » partout.


Il n'y a pas de fatalité. Pour combattre ces maux, il ne faut plus les déléguer mais assumer la complexité du monde, de la pensée. Nous sommes tous de potentiels philosophes.




Retrouvez ici l'article paru dans l'Est républicain "Soyons philosophes, le dernier essai de Karim Bouhassoun", par Karim Bouhassoun

 
 
 

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