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Qu'est ce que la mondialisation ?

Qu’est-ce que la mondialisation ? Vivons nous vraiment dans un « village global »?


Les « NTIC » suscitant la naissance d’une communauté d’intérêts mondiale facilitant les décisions collectives.





Mais les promesses de cette révolution d’un monde unifié par une communauté d’intérêt, l’internet et le commerce international sont-elles tenues ?

Certes, des millions d’êtres humains sont sortis de la pauvreté. Oui, avec les réseaux sociaux, des similis de délibération démocratique se sont installés presque instantanément. Mais les défis sont là : atteintes irréversibles ou non portées à l’environnement, frustrations des populations, conflits… Le spectacle de cette « face malheureuse » de la mondialisation est pétrifiant. L’humanité a conquis l’espace mondial mais paradoxalement notre souveraineté est mise à mal par notre incapacité à en maintenir les équilibres alors que nous l’exploitons.


La mondialisation sous la plume de certains, c’était et ce sera l’abolition des frontières. Le consommateur et le producteur ont la possibilité d’obtenir un service, un produit, un savoir-faire, ou des investissements où qu’ils soient. Mais c’est sans compter la folie des hommes. Cette contradiction qui veut que les frontières tombent progressivement mais que soit instauré un contrôle toujours plus abouti des flux. Cette folie qui nous amène dans nos élans schizophréniques à dédoubler les frontières administratives ou politiques de barrières matérielles artificielles. Pas moins de 40 000 kilomètres de barrières s’opposent à la liberté d’échanger ou de circuler dans le monde. Nous sommes à l’ère de la mondialisation des clôtures. La folie constructrice s’empare aussi de l’Europe, sous notre nez. On pourrait s’y rendre à vélo depuis Paris ou Lyon : 137 kilomètres de barbelés s’étalent entre la Slovénie et la Croatie, tous deux pays de l’Union européenne ! La Hongrie se barricade contre le « péril » des migrants, au cœur de notre Europe, avec 114 kilomètres de barbelés qui la séparent de la Croatie, et 175 autres kilomètres qui l’isolent de la Serbie voisine. Au Levant, en Terre Sainte, on construit des murs dans le désert, avec 438 kilomètres de barrières érigées par l’Etat d’Israël pour isoler la Cisjordanie dans le cadre d’un projet total de 683 kilomètres. Soit la distance entre Paris et Toulouse. Des murs hauts de plusieurs mètres, surveillés par les dernières technologies et flanqués de miradors et de tours de guet qui épient tous les mouvements. Oui, parfois en plein désert. Comme entre les Etats-Unis et le Mexique, où la crise constructrice bat son plein avec un mur de 3 200 kilomètres au total dans les déserts arides d’Amérique du Nord.


La mondialisation n’a pas effacé l’angoisse de la périphérie. Le centre veut toujours garder le contrôle et il n’y aura pas d’interstices aux villageois du monde. Comme dans la tragédie grecque, et singulièrement dans l’œuvre les Perses d’Eschyle, nous pourrions perdre la patrie mère par avidité. La désolation des victimes nous rappelle celle du roi perse Xerxès devant le désastre militaire, le désastre naval et l’anéantissement de son armée à Platées.


Retrouvez ici les ouvrages de Karim Bouhassoun sur le site de la FNAC.


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